Avec l’augmentation du coût des matières premières, et notamment les prix du gaz, nous nous retrouvons face à un défi supplémentaire : L’augmentation phénoménale du prix des engrais azotés !
Par ricochet, tout s’enchaine avec une augmentation des autres engrais qui suivent la même courbe ! En bonus vient s’ajouter la restriction en agriculture biologique des engrais organiques venant des élevages industriels.
Il s’agit d’un véritable coup dur pour les professionnels qui repoussent indéfiniment les achats d’engrais, mais tant que le gaz sera au sommet, le prix des engrais sera lui aussi toujours au plus haut !
Comment faire face à la situation ? Comment faire un opportunité de croissance ? C’est ce que nous allons voir ensemble dans cet article !
Les prix du gaz justifient ils à eux seul l’augmentation des prix des engrais ?
Les cours flambent depuis deux semaines. De nombreux facteurs expliquent cette hausse :
– Le principal facteur est l’augmentation vertigineuse des prix du gaz qui est à la base de la production des engrais azotés.
- Les prix de l’ammoniac flambent également et se répercutent logiquement sur celui des engrais!
- Les stocks disponibles sont limités : le coût de production est élevé et donc certains fournisseurs font tourner leurs usines au ralenti ! Cela concerne de nombreux prestataires en Europe qui invoquent le problème de la rentabilité !
- …. Face à cela il y a également une explosion de la demande mondiale sous l’effet de l’augmentation des cours céréales.
Y a t il une pénurie ?
Nous nous retrouvons face à un dilemme : Soit pas d’azote … donc pas de rendement sur l’exploitation … Soit acheter l’azote à un prix si élevé qu’il y aura des rendements … mais pas de revenus !
De nombreux professionnels ont repoussé leurs achats ( en pariant sur la baisse des cours ) mais achètent aujourd’hui à des prix incroyables ! A ce jour l’impact du surcoût est de 240 Euros par hectare ( prenant en comte le surcoût du phosphore et potasse. )
Les conséquences sur le marché de ce déséquilibre entre l’offre et la demande ne se font pas attendre. Il y a des difficultés d’approvisionnement et certains opérateurs ne proposent même plus la cotation sur les places de marché car il n’y a plus de disponibilités !
Même S’il reste de la matière première sur le marché français, les stocks sont faibles et il y a une urgence à acheter ( pas uniquement en raison de l’augmentation des cours … mais simplement pour être livré )
Cerise sur le gâteau … nous pouvons ajouter la hausse du coût de fret et le rapport Euro / Dollar qui n’est pas de notre côté ! Même si nous n’importons pas 100% de nos engrais … nous importons l’ammoniac et le gaz, la boucle est bouclée !
Ces prix élevés sont partis pour durer et à court terme la tendance reste à la hausse.
Le gaz, la demande, la faible offre … tout cela ne va pas s’arrêter demain et nous allons devoir nous adapter pour continuer notre activité , sans pour autant « manger la grenouille » et travailler pour les yeux de la princesse !
L’augmentation des prix va nous amener à devoir prendre des décisions et à faire des choix : quels produits acheter pour l’exploitation … et quelles mesures prendre en attendant la baisse des coûts ( derrière chaque crise se cache une opportunité … à nous de couvrir laquelle ! )
Une des actions prévisibles est la baisse des cultures de maïs ( qui demandent beaucoup de nutriments ) pour se tourner vers d’autres cultures ( grains & fèves ). Cela peut donc signifier des rendements plus faibles, donc des stocks de matières premières plus faibles , donc une augmentation du prix des denrées !
Cela aura donc une répercussion sur notre mental et va demander d’aller puiser dans nos ressources ( encore un défi de plus à relever ) mais aussi une répercussion sur les consommateurs avec une augmentation des prix.
Augmentation du prix des engrais : Quelles sont les solutions qui s’offrent à nous ?
Derrière chaque crise se cache une opportunité ! A nous d’aller la chercher et de faire de notre situation actuelle une occasion de moderniser notre approche … pour mieux anticiper l’avenir !
L’une des premières pistes se situe du côté des solutions mécaniques avec les cultures associées. Nous en avions parlé de manière détaillée dans cet article.
Nous utilisons une association entre la bineuse Variofield et le rouleau hacheur.
Nous semons d’abord une légumineuse en pleins ( trèfle, luzerne, féverole) et nous laissons pousser.
Juste avant le semi de la culture suivante, nous réalisons un premier passage avec l’outil Variofield ( rouleau hacheur seul ) puis, 8 jours plus tard, un second passage avec le hacheur à l’avant combiné avec la bineuse pour préparer les lignes de semis.
Au moment du semi, nous décalons les rouleaux hacheur pour freiner les légumineuses en inter-rang de culture. Cela évite la compétition entre la culture principale et les complications au moment de la récolte !
La culture principale profite de l’azote produite avant la destruction et lors de la préparation de la ligne de semis. Ainsi l’inter-rang de légumineuse produit de l’azote pour la culture suivante.
Après la récolte, nous remettons un couvert sur la bande récoltée et nous pouvons remettre une nouvelle culture au même endroit, ou alors dans le demi-rang.
L’avantage de cette technique est quelle s’adresse également aux professionnels du bio qui doivent également compenser l’interdiction de l’utilisation d’engrais organiques venant des élevages industriels.
Pour faire face à l’explosion du coût des engrais, Il existe également une autre solution du côté de la biochimie et des produits proposés par Akra. Le produit Akra Kombi va permettre de compenser le surcoût du phosphore et potasse.
AKRA Kombi est un adjuvant pour sol sans azote contenant de nombreux nutriments et oligo-éléments essentiels sur le plan phytophysiologique, composé de 16 ingrédients différents.
Il est utilisé comme engrais de sol de janvier à décembre. Sa granulométrie permet de l′épandre avec tout type de distributeur.
Pour l’Azote il est possible d’utiliser les bactéries fixatrices d’azote.
L′Azotobacter compte parmi les fixateurs d′azote vivant librement et n′a pas besoin d′être en symbiose afin de fixer l′azote (N2).
Les Azotobacter sont des bactéries fixatrices d′azote, vivant librement, qui sont nourries par la plante uniquement en cas de besoin d′azote.
La fixation de l′azote est très efficace en particulier avec les cultures à feuilles larges telles que le maïs, la betterave sucrière, les pommes de terre, le colza et le tournesol. Elles peuvent se trouver sur la face supérieure ou inférieure des feuilles, mais elles peuplent également de nombreux sols.
Les produits proposés par Akra sont une excellente alternative aux engrais de synthèse mais également permettent de se substituer aux engrais organiques provenant d’élevages industriels pour l’agriculture biologique !
L’augmentation des prix des matières premières, et notamment celui des prix du gaz, entraine une augmentation phénoménale des prix des engrais azotés … mais pas que !
Nous nous retrouvons face à un dilemme : Soit pas d’azote … donc pas de rendement sur l’exploitation … Soit acheter l’azote à un prix si élevé qu’il y aura des rendements … mais pas de revenus ( et nous travaillerons pour la gloire ! )
Derrière chaque crise se cache une opportunité, ce défi actuel est une opportunité forte pour venir modifier nos approches !
Des solutions novatrices et pérennes existent du côté des cultures associées ( bineuse Variofield & rouleau hacheur ) mais aussi avec des amendements du sol en biochimie avec des produits comme Akra Kombi & Azotobacter qui sont des alternatives répondant également aux interdictions des engrais organiques provenant d’élevages industriels pour l’agriculture biologique.