Comment réduire vos phytosanitaires sans risque pour vos rendements ?

par | | Non classé | 0 commentaires

Comment réduire vos phytosanitaires sans risque pour vos rendements ?

L’agriculture française fait face à une double révolution. Le cadre réglementaire se durcit avec des interdictions successives de molécules : néonicotinoïdes, glyphosate en cours de restriction, objectif européen de -50% d’utilisation d’ici 2030. 

Parallèlement, la pression climatique impose de réduire massivement les émissions, et la fabrication des produits phytosanitaires figure parmi les postes les plus émetteurs du bilan carbone agricole.

Comment protéger les cultures avec un arsenal chimique qui se réduit, tout en respectant des objectifs carbone contraignants ? 

Une approche intégrée combinant observation, prévention et solutions mécaniques permet non seulement de maintenir les rendements, mais aussi de réduire drastiquement l’empreinte carbone tout en améliorant la rentabilité.

 

1. L’empreinte carbone cachée des produits phytosanitaires

La fabrication des phytosanitaires constitue l’un des processus industriels les plus énergivores de l’agriculture. La synthèse de molécules complexes nécessite des réactions à haute température et haute pression, consommant d’énormes quantités d’énergie fossile. 

Un kilogramme de produit phytosanitaire génère des émissions importantes de CO, variant selon le type de produit : les insecticides sont les plus émetteurs, suivis des fongicides, puis des herbicides.

Pour une exploitation céréalière moyenne pratiquant une protection conventionnelle, l’empreinte carbone des phytosanitaires représente une part substantielle du bilan carbone total, rivalisant avec la fertilisation azotée.

Au-delà de l’énergie de fabrication, la production dépend massivement des hydrocarbures comme matières premières. De nombreuses molécules sont synthétisées à partir de dérivés du pétrole. 

Cette dépendance crée une vulnérabilité économique : lorsque les prix de l’énergie s’envolent, les coûts des phytosanitaires suivent, impactant la rentabilité.

L’usage intensif génère un cercle vicieux émetteur. Les ravageurs et pathogènes développent des résistances qui nécessitent des molécules de plus en plus complexes et énergivores.

Cette spirale s’accompagne d’une escalade économique. Les nouvelles molécules coûtent plus cher, alourdissant les charges. Les traitements de rattrapage multiplient les passages et les émissions.

2. Le cadre réglementaire : une trajectoire irréversible

L’histoire récente révèle une tendance lourde et irréversible : l’interdiction d’un nombre croissant de molécules associée à un durcissement du cadre règlementaire. Ces interdictions s’inscrivent dans une logique européenne de précaution renforcée.

Pour en savoir plus sur ce point : La jaunisse de la betterave, un défi majeur

Le Pacte Vert fixe des objectifs contraignants : réduction de 50% de l’utilisation et des risques liés aux pesticides d’ici 2030, réduction de 50% des pesticides les plus dangereux. La France a transposé ces objectifs dans son plan Ecophyto 2030, avec des jalons intermédiaires.

Les prochaines restrictions sont prévisibles. Les néonicotinoïdes de nouvelle génération pourraient être restreints. Les SDHI, fongicides largement utilisés sur céréales, sont sous surveillance. Le glyphosate, malgré son renouvellement européen pour 10 ans en 2023, reste controversé et pourrait faire l’objet de restrictions d’usage.

Au-delà des interdictions de molécules, les conditions d’application se durcissent : zones de non-traitement élargies, obligations de certification, interdiction des traitements préventifs dans certaines situations. Ces contraintes rendent indispensable le développement d’alternatives.

3. L’approche intégrée : observer, prévenir, puis intervenir

La première étape consiste à abandonner les traitements systématiques au profit d’interventions raisonnées basées sur l’observation. Les seuils de nuisibilité indiquent le niveau de pression à partir duquel une intervention devient économiquement justifiée. Traiter en-dessous génère des coûts inutiles et des émissions évitables.

Les outils d’aide à la décision modernes facilitent cette approche. Les applications mobiles permettent de comptabiliser précisément les ravageurs et de comparer aux seuils. Les bulletins de santé du végétal fournissent des informations hebdomadaires sur les risques. Les modèles prédictifs anticipent les périodes à risque.

Cette observation révèle qu’une part importante des traitements insecticides et fongicides appliqués préventivement n’apporte aucun gain de rendement mesurable. Leur suppression génère des économies substantielles et évite des émissions importantes, sans impact sur la production.

Avant de recourir aux traitements, la prévention constitue le levier le plus efficace et le moins coûteux. Le choix des variétés joue un rôle majeur : les variétés tolérantes ou résistantes réduisent drastiquement les besoins en fongicides. Sur blé, passer d’une variété sensible à tolérante peut économiser plusieurs traitements, réduisant les coûts et les émissions.

Les dates de semis influencent fortement la pression de certains ravageurs et maladies. Un semis décalé de céréales réduit significativement les risques, évitant un traitement insecticide.

La rotation des cultures constitue le pilier de la prévention. Elle brise les cycles parasitaires. L’introduction d’une culture de printemps dans une rotation céréales d’hiver réduit fortement la pression de graminées adventices, diminuant les besoins en herbicides.

4. Les amendements : efficacité et réduction carbone

La stratégie repose sur l’utilisation d’organismes vivants ou de substances naturelles pour protéger les cultures. Les amendements, comme ceux développés par Akra, renforcent les mécanismes de défense naturels des plantes sans détruire directement les pathogènes.

Pour la gestion des maladies des pailles, Akra Stroh R+P+K combine des éléments nutritifs et des micro-organismes qui décomposent rapidement les résidus de récolte. En accélérant la dégradation des chaumes porteurs de spores, ce traitement réduit fortement la pression fongique, permettant d’économiser plusieurs traitements fongicides sur la culture suivante.

L’empreinte carbone de ces solutions est beaucoup plus faible que celle des fongicides de synthèse. Le remplacement des solutions conventionnelles peut économiser plusieurs tonnes de CO tout en réduisant les coûts.

Pour en savoir plus sur ce point : Comment gérer les maladies des pailles

Face à l’interdiction des néonicotinoïdes sur betterave, Akra Combi, renforce la résistance naturelle des betteraves face aux pucerons vecteurs de la jaunisse. Plutôt que de tuer systématiquement les insectes, cette approche stimule les défenses de la plante qui devient moins attractive et limite la multiplication virale.

Les essais en Allemagne et Autriche montrent des réductions importantes de symptômes par rapport aux betteraves non protégées. Les rendements se maintiennent à un niveau satisfaisant, même en cas de forte pression.

L’approche Akra Combi génère très peu d’émissions de CO, représentant une économie substantielle sur ce poste comparé aux approches conventionnelles.

Pour en savoir plus sur ce point : La Jaunisse de la Betterave, Un Défi Majeur !

Introduire des micro-organismes utiles dans le sol ouvre aussi des possibilités intéressantes. Les champignons mycorhiziens améliorent l’absorption de l’eau et des nutriments, renforçant la vigueur des plantes.

Les solutions Akra intégrant Azotobacter, bactéries fixatrices d’azote, fournissent un apport azoté sans émissions liées aux engrais de synthèse, stimulent le développement racinaire et améliorent la structure du sol. Cette vigueur accrue rend les cultures moins sensibles aux attaques, réduisant les besoins en traitements curatifs.

L’empreinte carbone de ces inoculants est négligeable. Le bénéfice carbone se mesure via la réduction des intrants qu’ils permettent d’économiser, avec des gains substantiels.

Pour en savoir plus : La mycorhization des semences est elle une opportunité de croissance ?

5. Les solutions mécaniques : complément indispensable

Certains ravageurs du sol peuvent être éliminés sans produits chimiques, simplement en travaillant le sol au bon moment. La chrysomèle du maïs, insecte dévastateur, pond ses œufs juste sous la surface du sol en fin d’été. En travaillant le sol à l’automne, on détruit une grande partie de ces œufs, réduisant drastiquement les attaques au printemps.

Les outils comme le Kvick-Finn grattent la surface du sol sur quelques centimètres seulement, remontant les œufs à l’air libre. Exposés au soleil et aux prédateurs naturels, ils se dessèchent et meurent. Cette approche mécanique remplace les insecticides tout en générant peu d’émissions de CO.

Pour en savoir plus sur ce point : Quelles solutions contre la chrysomèle

Le déchaumage juste après la récolte est également un excellent outil de contrôle. En grattant la surface du sol, on remonte les graines d’adventices et les spores de maladies qui se trouvaient enterrées. Une fois exposées à l’air et au soleil, elles se dessèchent ou sont mangées par les oiseaux et insectes.

Les outils de déchaumage ultraplat, comme l’Acticut, allient efficacité et faible consommation. Leur vitesse de travail élevée permet de couvrir rapidement de grandes surfaces avec peu de carburant.

Associé avec Akra Stroh R+P+K, le résultat est encore meilleur. Le travail mécanique découpe les résidus de récolte en petits morceaux, facilitant leur décomposition par les micro-organismes du produit. Cette combinaison détruit efficacement les graines d’adventices présentes, réduisant fortement le besoin d’herbicides sur la culture suivante.

Conclusion : La protection bas-carbone, stratégie d’avenir

Une exploitation passant à une approche intégrée ( Akra + mécanique + observation) peut réduire drastiquement son empreinte phytosanitaire, économisant des tonnes de CO annuellement tout en diminuant ses charges.

L’évolution réglementaire ne laisse guère le choix : les interdictions continueront, les objectifs de -50% d’ici 2030 deviendront contraignants. Les exploitations qui anticipent en investissant maintenant dans les compétences et les outils sécurisent leur conformité et construisent un avantage compétitif. Celles qui attendent subiront des transitions forcées plus coûteuses.

Nous accompagnons cette transition en proposant une gamme complète pour mettre en place une approche « intégrée »  : les amendements Akra, outils mécaniques performants, expertise technique pour construire des stratégies adaptées à votre exploitation. 

Articles Connexes

0 commentaires

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

AGROSOIL
Résumé de la politique de confidentialité

Ce site utilise des cookies afin que nous puissions vous fournir la meilleure expérience utilisateur possible. Les informations sur les cookies sont stockées dans votre navigateur et remplissent des fonctions telles que vous reconnaître lorsque vous revenez sur notre site Web et aider notre équipe à comprendre les sections du site que vous trouvez les plus intéressantes et utiles.