Coup de tonnerre pour nos activités en ce début d’année ! La Cour de justice de l’Union européenne a publié un arrêté le 19 janvier dans lequel elle interdit formellement aux États membres de contourner l’interdiction des semences traitées aux néonicotinoïdes.
Cet arrêté supprime la possibilité aux dirigeants de contourner l’interdiction et d’opter pour des dérogations. C’est officiel l’utilisation des néonicotinoides pour protéger les semences contre les pucerons est désormais interdite !
Contrairement à ce que pouvaient laisser entendre notre gouvernement à propos d’une nouvelle dérogation concernant les néonicotinoides, ce dernier a annoncé qu’il se pliait à ce qui lui est imposé au niveau Européen et qu’il renonçait à prolonger les dérogations d’utilisations des néonicotinoïdes pour la filière betterave.
Cela a évidemment soulevé de nombreuses inquiétudes auprès des professionnels, notamment face aux solutions à dispositions pour conserver nos rendements.
Le discours majoritaire affirme qu’il n’y a pas de solutions face à cette interdiction et que nous avons devoir nous résigner à faire avec …. ou pas !
Nous allons vous proposer dans cet article une solution pour protéger vos cultures contre les pucerons, conserver vos rendements et faire face à ce nouveau défi ( … et même en faire une opportunité de croissance )
1. La nocivité des néonicotinoïdes est elle un mythe ?
Les interdictions et autres mesures réglementaires ont toujours été difficiles à obtenir, en particulier lorsque les produits en question sont une denrée très utilisées au quotidien comme les néonicotinoïdes.
La plupart des pays ont des lois différentes régissant leur utilisation : un produit peut être considéré comme nocif dans un pays mais pas dans un autre. Dans tous les cas, il n’y a pas de norme mondiale pour ce qui constitue « nocif » ou « non nocif » pour un pesticide donné.
Une nouvelle étude publiée dans la revue Science suggère que les néonicotinoïdes pourraient être encore plus nocifs qu’on ne le pensait auparavant.
L’étude a examiné les niveaux de plusieurs pesticides néonicotinoïdes trouvés dans le pollen et le nectar des fleurs sauvages et a constaté qu’ils étaient beaucoup plus élevés que prévu, avec une contribution relative à la toxicité globale de 80 % ou plus.
Les chercheurs ont également conclu que cela n’était pas dû à l’auto-sélection des pollinisateurs par les plantes mais plutôt au résultat de leur environnement.
Ils ont conclu que « ces données suggèrent que les néonicotinoïdes peuvent avoir des impacts négatifs importants sur les interactions plantes-pollinisateurs et appellent à des recherches supplémentaires sur leurs effets sur la santé des pollinisateurs et la viabilité de la population ».
Cela veut dire que les néonicotinoïdes ont un impact toxique, il ne s’agit pas d’une légende urbaine ni d’un « trip » écolo visant à mettre des bâtons dans les roues des professionnels.
Il s’agit de protéger la vie du sol et accessoirement de nous protéger … nous et notre santé ! Oui nous devons changer notre habitude et cela entraine une résistance.
C’est normal ! changer une habitude est quelque chose de complexe mais il n’y a pas de fatalité nous avons des solutions pour continuer à produire autant … voir plus tout en remettant l’agriculture dans le sol !
2. Quelle est l’origine de cette interdiction ?
Il y a quelques années, un tribunal néerlandais a jugé que tous les néonicotinoïdes dans l’UE étaient illégaux.
Le Parlement européen a donc voté le 8 juin 2015 une loi pour interdire l’utilisation des néonicotinoïdes, une classe de pesticides qui ont été associés au grave effondrement des colonies d’abeilles (CCD). Cette interdiction est en vigueur en Europe depuis 2016.
La décision n’est pas sans controverse : il y a sans doute beaucoup de gens qui ne croient pas que les néonicotinoïdes sont la cause du CCD, mais le vote intervient à un moment où l’on s’inquiète vraiment de leurs impacts sur les abeilles et les autres pollinisateurs.
Cela signifie également que même des entreprises comme Bayer et Syngenta doivent renoncer à utiliser ces insecticides. Ces derniers avaient déposé un recours contre l’Union européenne sur cette question.
En mai 2021, la Cour de justice européenne avait tranché et confirmé l’interdiction des néonicotinoïdes concernés déboutant ces « majors »
3. Interdiction des néonicotinoïdes: Un virage début 2023
Certains pays de l’Union Européenne, dont la France, ont pu obtenir des dérogations pour ne pas mettre en oeuvre cette disposition Européenne.
Pour protéger la filière betterave qui est particulièrement impactée par cette disposition Européenne, la France voulait renouveler cette dérogation mais cela aurait ouvert une voie pour remettre en cause le caractère exceptionnel de ces dérogations et cela signifiait revenir aux anciennes pratiques.
Impossible ! Même si en 2020 les cultures ont perdu parfois jusqu’à 40 % de leur rendement à cause de maladies comme la jaunisse, l’arrêté est clair : aucun État membre n’aura de dérogation concernant l’interdiction des pesticides néonicotinoïdes.
4. Interdiction des néonicotinoïdes : Et maintenant on fait quoi ?
Chez Agrosoil, nous avons à coeur de respecter notre engagement fondamental à l’origine de la création de notre entreprise : Remettre l’agriculture dans le sol !
Nous sommes en permanence à la recherche de nouvelles solutions pour vous accompagner dans vos défis du quotidiens. Cela passe par des solutions mécaniques mais également par des solutions de biochimie.
Pour dépasser les nouveaux obstacles générés par l’interdiction des néonicotinoïdes, nous avons opté pour des solutions innovantes du côté de la biochimie avec notre partenaire autrichien Akra.
Nous nous formons en permanence pour améliorer nos propositions.
Lors de notre dernier rendez vous en Autriche, l’amendement dont vous retrouvez l’ensemble des caractéristiques ici permet à la plante d’obtenir une alimentation équilibrée.
Lors du cycle de croissance de la betterave, le respect des différentes étapes suggérées par Akra va permettre d’accroitre son rendement.
Cela va permettre également de la protéger contre les attaques des pucerons qui déclenchent la jaunisse nanisante.
Un puceron va s’installer sur des plantes, ces dernières produisent un taux de sucre élevé du fait d’un déséquilibre lors de son cycle végétatif.
Cet amendement est utilisable en bio, nous avons pu obtenir des rendements de 84 T/Ha … en non irrigué en BIO !
Il est bien évidemment possible d’appliquer ces amendements dans le cas ou les pucerons se sont installés chez les professionnels n’ayant pas encore suivi le programme.
Dans ce cas il est nécessaire de réaliser un amendement similaire mais avec des doses plus importantes de certains produits.
Non, l’interdiction de l’utilisation des néonicotinoïdes, n’est pas une fatalité ! Au contraire, avec les solutions développées par Akra cela va vous permettre d’en faire une véritable opportunité de croissance tout en protégeant votre santé, celle de votre exploitation et aussi la vie des sols … car demain se prépare dès maintenant !